dimanche 23 juillet 2017

Les Jardins exotiques de Bouknadel















Musique : Desert rose, Sting
“I dream of rain
I dream of gardens in the desert sand
I wake in vain
I dream of love as time runs through my hand”
On ne croise que de rares pêcheurs dans cette petite zone humide des alentours de Boissy-l’Aillerie où d’adorables sentiers serpentent entre de paisibles étangs. Ici se dressait autrefois le commerce de plantes pour aquarium de Marcel François dont subsistent quelques vestiges. Cet ingénieur horticole né à Paris en 1900 a débuté dans les années 20 à Argenteuil où sa culture d’asperges lui a forgé une excellente réputation. Mais c’est de fleurs exotiques et de plantes rares que rêve Marcel François. Curieux, cultivé, passionné, il rapporte de ses voyages toutes sortes de plantes exubérantes qu’il cultive sur un terrain à Boissy-l’Aillerie. Il y installe une petite bambouseraie, creuse des bassins pour y planter une riche collection de nymphéas multicolores qu’il multiplie et commercialise. Il devient donc producteur-exportateur de plantes aquatiques.
Sa passion grandit, il parcourt le monde, collectionne des semences, accumule des connaissances en botanique et se met à écrire des livre. A 51 ans, en 1951, cette frénésie végétale le mène au Maroc, à Salé, près de Rabat, où il décide de poser ses valises et ses boutures pour assouvir enfin sa passion. Avec son épouse, il achète un terrain de 4 hectares, doté d’une puit et d’une nappe phréatique abondante, retrousse ses manches et se met au travail. Il passe alors les 10 années suivantes à creuser, terrasser, planter, pour faire jaillir de ce désert un Eden à la mesure de ses rêves : une jungle savamment orchestrée comprenant onze jardins à thème  : congolais, péruvien, mexicain, des Antilles ou de Polynésie, andalou, japonais, du Pérou… Dix étangs, des huttes, des ponts suspendus, un salon maure, un aquarium rempli de poissons tropicaux. Marcel François s’est aussi construit une maison autour de laquelle gambadent des gazelles, un porc-épic et même un singe.
A l’entrée de son domaine, il peint à la main ce texte éloquent : «  O Maroc !!! Je t’ai toujours aimé Dès ma jeunesse, j’ai connu le Maroc J’ai aussi parcouru l’Afrique Noire : l’Afrique mystérieuse, celle des ponts de lianes, des pirogues et des danses masquées. J’ai trouvé la forêt dense dans la moiteur des pays équatoriaux où les arbres sont si hauts et les vers si variés. Afrique, pays de lumière et des ciels étoilés, après tant d’années tu ne m’as pas encore déçu. (…)
C’est finalement vers toi ô Maroc que je suis revenu et c’est là que j’ai essayé de réaliser, grâce à Dieu, mon rêve de jeunesse : un paysage à la mesure de l’homme où pâquerettes et boutons d’or ne se fermeront jamais ! C’est la poésie qui recrée les paradis perdus ; la science et la technique seules en sont incapables. »
En 1959, le roi Mohamed V visite le domaine et en octobre 1961, Bouknadel est ouvert au public. Marcel François prend plaisir à faire visiter son merveilleux domaine, il ignore que ce succès marque pour lui le début de la fin. En effet, en 1973, le terrain, classé zone agricole est « marocanisé » et Marcel François est placé sous la tutelle du ministère de l’agriculture. Il a beau avoir acheté le terrain, il n’en est pas moins dépossédé et n’est plus que gérant du lieu. En 1981, c’est le coup de grâce : le gouvernement récupère définitivement le jardin. La déception est terrible, le retour en France est douloureux. Ruiné, dévasté, Marcel François meurt en 1999, à 2 mois de ses cent ans. Un article paru dans le Monde* relate : « chaque nuit, il rêvait de son jardin, confie sa fille. Chaque jour, il s’en inquiétait, téléphonait pour prendre des nouvelles, donner des instructions, fidèle, malgré tout à la passion de sa vie. Reste un chef-d’œuvre en péril, toujours beau, plus mystérieux que jamais, comme une cathédrale mal entretenue »
Thierry, son petit-fils, vit toujours à Boissy-L’Aillerie. Il a racheté à ses parents le terrain sur lequel son grand-père a débuté ses expériences botaniques. En effet, pendant que Marcel François composait son jardin, ses enfants poursuivaient là le commerce des plantes. Ils vendaient notamment les nénuphars que leur père envoyait du Maroc. Ils avaient développé l’affaire et les bassins d’origine, creusés par Marcel François, avaient été consolidés et habillés de béton, ce qui explique leur excellent état de conservation actuel.
Thierry l’avoue, il n’a hérité d’aucunes connaissances en botanique et n’a pas de dispositions pour relancer l’entreprise horticole familiale. Pourtant, il a plaisir a maintenir en état - même sommairement - les longs bassins abritant les nymphéas de son grand père ; Il y en a 10 au total, d’une longueur de 16 mètres et d’une profondeur d’au moins deux mètres, alimentés par un petit canal central.  Il a même apporté sa touche personnelle et planté d’énormes Gunneras Manicata, ces plantes brésiliennes aux feuilles démesurément grandes. Marcel François n’est plus, mais chaque année, en secret, vers le mois de juin, un spectacle magique célèbre sa mémoire au cœur du Vexin : abrités derrière une bambouseraie, 16 miroirs s’allument et clignotent de centaines de lotus, une féerie de nymphéas rouges, roses, blancs, crèmes et jaunes. Là-bas, à Bouknadel, par delà la Méditerranée, entre aloès et orangers, les lotus du paradis perdu leur répondent, émus. « Ils ne se fermeront jamais ! C’est la poésie qui recrée les paradis perdus ; la science et la technique seules en sont incapables. »

*Le Monde, Dimanche 6 et Lundi 7 août 2000, « des jardins extraordinaires », Véronique Maurus.

Music: Desert Rose, Sting"I dream of rainI dream of gardens in the desert sandI wake in vainI dream of love as time runs through my hand "Only a few fishermen can be found in this small wet area around Boissy-l'Aillerie, where lovely paths wind between peaceful ponds. A long time ago, Marcel François had a garden shop here, specialized in aquatic plants (for ponds and aquarium). This horticultural engineer born in Paris in 1900 began in the 1920s in Argenteuil where his culture of asparagus has forged an excellent reputation. But Marcel François dreamed of exotic flowers and rare plants. Curious, cultivated and passionated, he brought back from his travels all kinds of exuberant plants that he cultivated on a plot of land in Boissy-l'Aillerie. He installed a small bamboo plantation, and ponds to plant a rich collection of multi-colored water lilies that he multiplied and marketed.
His passion grows, he travels the world, collects seeds, accumulates knowledge in botany and begins to write books. At 51 years old, in 1951, his passion takes him to Morocco, to Salé, near Rabat, where he decides to put down his suitcases and cuttings. With his wife, he bought a 4000 meters square plot of land, with  abundant water, rolling up his sleeves and getting to work. He then spent the next 10 years digging, crushing, planting, to bring forth from this desert an Eden to the measure of his dreams: a skilfully orchestrated jungle comprising eleven themed gardens: Congolese, Peruvian, Mexican, Antilles or Polynesia , Andalusian, Japanese, Peruvian ... Ten ponds, huts, suspended bridges, a Moorish salon, an aquarium filled with tropical fish. Marcel François also built a house around which frolics gazelles, a porcupine and even a monkey.At the entrance of his estate, he paints in hand this eloquent text: "O Morocco !!! I have always loved you from my youth, I have known Morocco I have also traveled through Black Africa: mysterious Africa, the bridges of lianas, canoes and masked dances. I found the dense forest in the dampness of the equatorial countries where the trees are so high and the worms so varied. Africa, land of light and starry skies, after so many years you have not yet disappointed me. (...)It was finally towards you, O Morocco, that I returned and it was there that I tried to realize, thanks to God, my dream of youth: a landscape in the measure of the man where daisies and lillies will never close ! It is poetry that recreates lost paradises; Science and technology alone are incapable of doing so. "In 1959, King Mohamed V visited the estate and in October 1961, Bouknadel was opened to the public. Marcel François takes pleasure in showing off his wonderful field, he does not know that this success marks for him the beginning of the end. Indeed, in 1973, the land, classified as an agricultural zone, is "marocanized" and Marcel François is placed under the supervision of the Ministry of Agriculture. Although he has bought the land, he is  dispossessed and is only the manager of the place. In 1981, it was the end: the government finally recovered the garden. The disappointment is terrible, the return to France is painful. Ruined, devastated, Marcel François died in 1999, 2 months of his one hundred years. An article published in Le Monde * relates: "Every night he dreamed of his garden," confided his daughter. Every day he was worried about it, phoned to get news, to give instructions, faithful, despite everything to the passion of his life. Remains a masterpiece in peril, always beautiful, more mysterious than ever, like a poorly maintained cathedral "Thierry, his grandson, still lives in Boissy-L'Aillerie. He bought from his parents the land on which his grandfather began his botanical experiments. Indeed, while Marcel François was composing his garden, his children pursued there the trade of plants. They sold the water lilies their father sent from Morocco. They had developed the case and the original ponds, dug by Marcel François, had been consolidated and dressed in concrete, which explains their excellent state of conservation today.Thierry confesses, he has no inheritance in botany and has no provisions to relaunch the family horticultural company. Yet he enjoys maintaining, even summarily, the long basins sheltering his grandfather's water lilies; There are 10 in total, 16 meters long and at least two meters deep, fed by a small central channel. He even brought his personal touch and planted enormous Gunneras Manicata, these Brazilian plants with immensely large leaves. Marcel François is no longer, but
every year, in secret, around the month of June, a magic show celebrates its memory in the heart of the Vexin: sheltered behind a bamboo plantation, 16 mirrors illuminate and flash hundreds of lotuses, a fairy of red, pink, white, creams and yellows. There, in Bouknadel, across the Mediterranean, between aloes and orange trees, the lotuses of the lost paradise respond to them, moved. "They will never close!" It is poetry that recreates lost paradises; Science and technology alone are incapable of doing so. "


* Le Monde, Sunday 6th and Monday 7th August 2000, "extraordinary gardens", Véronique Maurus.

mardi 18 juillet 2017

J’ai visité Villages Nature / i visited Villages Nature before the grand opening


















« Villages Nature Paris est un village de vacances centré sur les loisirs aquatiques dans un cadre champêtre, mené en commun par Pierre & Vacances - Center Parcs et Euro Disney. Il se situe à à 6 km au sud des parcs Disney. Sa construction ainsi que son fonctionnement  suivent une démarche de développement durable.
Il s’articule autour de 4 thèmes :
• Le thème de l’eau : d’une architecture méditerranéenne, le village comprend un parc aquatique équipé d’un lagon artificiel extérieur chauffé toute l’année à 30 °C grâce à l’énergie géothermique
• Le thème de la forêt : ce village serait une extension du camping Disney’s Ranch Davy Crockett avec le Davy Crockett’s Adventure.
• Le thème de la terre : mettant en avant la campagne briarde, la vie agricole, la ferme et l’artisanat.
• Le thème sport et santé : proposant de nombreuses activités sportives ainsi qu’un centre de remise en forme et des activités en rapport avec la santé et l’hygiène de vie (diététique, relaxation, etc.) »

Voilà, en gros, le résumé Wikipédia du projet qui ouvrira ses portes vers août ou septembre.
Je vous entends déjà me dire «mais tu fais l’apologie de parcs d’attractions nés de l’imagination des géants du secteurs». Oui, mais non ! 

D’abord, Villages Nature est avant tout un jardin extraordinaire. Et je ne pouvais pas louper çà. J’ai répondu présente à l’invitation spontanée de Thierry Huau, véritable génie des lieux, à venir m’y promener avant l’ouverture au public, et je ne regrette pas le déplacement. 

A la base, ces terres étaient agricoles, plantées de maïs. j’ai toujours entendu dire que le maïs, question environnement, c’est une hérésie. Il est possible que je me trompe, mais je n’ai pas le sentiment qu’on ait rasé une zone naturelle de première importance pour construire ce parc.

En me penchant sur les protagonistes, et bien, il y a d’abord Disney, qui n’est pas uniquement un géant américain de l’entertainment, mais aussi une machine à rêves. Souvenez-vous, je vous le disais dans ce post, j’ai été élevée par un fervent admirateur de la créativité américaine et qui mieux que Disney symbolise cette fantaisie ? Walt Disney, l’homme, pas la multinationale, est quand même le créateur de Mickey, de films d’animation qui font rêver des générations de bambins. Il célèbre aussi la nature, non ? tu n’as pas pleuré sur Bambi, toi ? Donc oui, je préfère que les familles gambadent dans un jardin plutôt que dans les manèges de Space Mountain. Là, il vont manger dans un restau bio bien meilleur que le fast food de Disneyland Paris. Enfin, j’espère...
Je me dis que Disney a tout compris en investissant dans la salade plutôt que dans le jouet manufacturé. Villages Nature est un paradis, artificiel, certes, mais il envoi du rêve, indéniablement. 
Je travaille dans l’image, le visuel et tout çà me parle. Les équipes des créatifs chez Disney, ça doit être quelque chose, j’aurai donné cher pour voir Thierry leur présenter ses planches et ses idées.

Pour ce qui concerne les autres partenaires, j’avoue, je n’ai jamais mis les pieds chez Center Parcs. La perspective de passer mon week-end sous une bulle en plastique au milieu de centaines de marmots hurlants ne m’a jamais fait envie. Mais comme disait Kevin Spacey dans le film Ordinary Decent Criminal «toute chose qui mérite d’être faite, mérite d’être bien faite», et c’est le cas. Exit la bulle et la pauvre ballade en vélo dans le haut-bouchonnois. On entre dans la quatrième dimension.

Pour le coup, vous allez vraiment être dépaysés, parce que le cadre tient ses promesses. La bulle est en fait une pyramide, pharaonique, immense, sommet dans les nuages, j’exagère à peine, lol. Et on peut se baigner dedans et dehors toute l’année grâce à la géothermie. C’est pas Bali, certes, mais pour ceux qui n’iront jamais exploré les cascades de Lombok, ou tremper dans des sources chaudes au Japon...  A l’intérieur, des arbres exotiques gigantesques, des ficus de plusieurs dizaines de mètres de haut ont été plantés avec d’infinies précautions (bravo, Claire) . Ils ont été arrachés en thailande lors de la construction des routes et revendus au parc. Ils étaient voués à une mort certaine, de toutes façons. Recycler des arbres, j’aime bien l’idée, même si je les préfère dans la nature.

Les autres végétaux du parc, des jardins extraordinaires notamment, ont été selectionnés pour leur provenance (la France, souvent) et leur tracabilité. Il y en a 250 000 !

J’imagine la surprise des investisseurs américains lorsqu’ils ont découvert l’infini délicatesse des croquis que Thierry Huau leur a présenté ! Et le résultat est exceptionnelement conforme à l’idée de départ. Les cottages sont noyés dans la végétation : ça dégouline en cascades vertes du haut des toits, et la plupart des murs sont végétalisés, et ce, avant l’ouverture. D’ici un an ou deux, ce sera encore plus fou. C’est un koukoulina de plantes.

Chaque coin est pensé pour le bien-être et la détente, et tous ces détails en font un lieu plutôt chaleureux. Imaginez la petite place qui accueille la guinguette, sur les rives du lac. Thierry a choisi des arbres dont le port évoque les mâts de cocagne des fêtes d’autrefois ( c’est un détail, mais qui aurait pensé à un truc pareil ? et sérieux, ça fonctionne). Les guirlandes lumineuses se chargent d’ajouter de l’authenticité à l’atmosphère festive des lieux. Avec un petit air d’accordéon là-dessus, j’imagine que les touristes du monde entier seront bluffés. Et pas une voiture à l’horizon. C’est amazing ! 

Oui, Thierry s’est amusé et a lâché tous les chevaux de son imagination pour inventer chaque espace et comme je le comprends ! Quel paysagiste n’a pas rêver d’avoir des ressources quasi illimitées pour construire un vaste jardin de détente destiné aux visiteurs du monde entier ?

Et si ! ça a son utilité ! Je l’ai expérimenté hier encore, à la ferme écologique de Pontoise, on est pourtant à la campagne, au coeur du Vexin... Il y avait à côté de nous une petite fille qui désignait une oie en demandant à ses parent «qu’est-ce que c’est ?» La maman a répondu,, «c’est un cygne, ma chérie». J’ai pensé à la belle ferme de Villages Nature et je me suis dit «oui, c’est important qu’il y ait un lieu près de Paris où les enfants vont apprendre à faire la différence entre une libellule et une brebis». C’est triste, mais c’est la réalité.

Trop de gens vivent entourés de laideur, trop loin de la nature. C’est pour eux que Thierry Huau a mis tant d’énergie et d’intensité à inventer un paradis (express), accessible au plus grand nombre. Il est à mes yeux le Robin des Bois des jardiniers, et c’est peut être à lui que nous devrons les derniers vrais grands jardins de cette planète, va savoir... Il ne s’est pas contenté d’aligner des bouleaux en rangs d’oignons, avec des massifs d’annuelles en couvre sols, il a convoqué à Villages Nature des espèces belles, rares, singulières, parfois tordues et les a assemblées avec goût pour réunir petits et grands dans des clairières, des prairies pleines d’agréables surprises et de cachettes dignes de Niels Udo. Quand on aura définitivement gâché la planète, il restera Villages Nature pour se rappeler à quoi ressemblait un arbre.


Villages Nature Paris is a holiday village centered on water activities in a rural setting, conducted jointly by Pierre et Vacances - Center Parcs and Euro Disney. It is 6 km south of the Disney parks. Its construction and its operation follow a sustainable development approach.
It is structured around 4 themes:
• The theme of water: Mediterranean architecture, the village includes a water park equipped with an artificial lagoon outdoor heated all year round at 30 ° C thanks to geothermal energy
• Forest theme: this village would be an extension of Davy Crockett's Disney's Ranch with the Davy Crockett's Adventure.
• The theme of the land: highlighting the local countryside, agricultural life, farm and crafts.
• Sport and health theme: offering many sports activities as well as a fitness center and activities related to health and lifestyle (diet, relaxation, etc.) "

This is basically the Wikipedia summary of the project that will open its doors around August or September.
I can already hear you say "but you make the apology of amusement parks born of the imagination of lobbies". Yes but no !

First, Villages Nature is above all an extraordinary garden. And I could not miss that. I responded to the spontaneous invitation of Thierry Huau, the genius landscape designer, spirit of this place, to come to walk there before the grand opening, and I do not regret the trip. 

Basically, these lands were agricultural, planted with corn.  I do not feel that we have destroyed a natural area of ​​primary importance to build this park.

Looking at the protagonists, well, first of all Disney, which is not only an American giant of the entertainment, but also a dream machine. Remember, I told you in this post, I was raised by a fervent admirer of American creativity and who better than Disney symbolizes this fantasy? Walt Disney, the man, not the multinational, is still the Mickey Mouse's father, his movies were a dream for generations of toddlers. He also celebrates nature, right ? You did not cry on Bambi, did you? So yes, I'd rather see the families enjoying a garden rather than trying a Space Mountain ride. There, they will eat in a much better organic restaurant than the fast food of Disneyland Paris. I hope so...
Disney has understood everything by investing in lettuce rather than in the manufactured toys. Villages Nature is a  paradise, artificial, certainly, but dreamy and marvelous, undeniably.
I work in advert field, i love everything visual, i love storytelling. The creative teams at Disney, it must be crazy. 

As far as the other partners are concerned, I have never been to Center Parcs. Spending my weekend under a plastic dome with hundreds of screaming toddlers never made me want to. But as Kevin Spacey said in the movie Ordinary Decent Criminal "Everything that deserves to be done, deserves to be well done," and that is the case. Exit the bubble and the bike ride in the countryside. We enter the fourth dimension.
The bubble has turned into an huge glass pyramid, pharaonic, immense, summit in the clouds, I barely exaggerate, lol. And you can swim in and out all year round thanks to geothermal energy. It is not Bali, of course, but for those who will never explore the waterfalls of Lombok, or soak in hot springs in Japan ... Inside, gigantic exotic trees, ficus several tens of meters High were planted with infinite precautions (bravo, Claire). They were taken from Thailand during the construction of the roads and sold to the park. They were doomed to certain death, anyway. Recycling trees, I like the idea, even if I prefer them in nature.The other plants in the park, especially the extraordinary gardens, have been selected for their provenance (France, often) and their traceability. There are 250,000!

I imagine the surprise of American investors when they discovered the infinite delicacy of the sketches that Thierry Huau presented them! And the result is exceptionally consistent with the original idea. The cottages are drowned in the vegetation: it drips in green cascades from the top of the roofs, and most of the walls are vegetalized, and this, before the opening. Within a year or two, it will be even crazier. Shades of greens are totally magnificent.

Each part of the park is devoted to well-being and relaxation, and all these details make it a rather warm place. Imagine the small square that hosts the french "guinguette", on the shores of the lake. Thierry has chosen trees whose port evokes the greasy masts of the historical french festivals  (it is a detail, but who would have thought of a thing like this? And serious, it works). The light garlands are responsible for adding authenticity to the festive atmosphere of the place. With an air of accordion on it, I imagine that tourists from around the world will be amazed. And not a car on the horizon. It's amazing!

Yes, Thierry had fun and let go of all the horses of his imagination to invent each space and as I understand it! Any landscape designer would dream of having almost limitless resources to build a vast relaxing garden for visitors from around the world, no ?

And if ! It has its usefulness! I experienced it yesterday again, at the ecological farm of Pontoise, we are nevertheless in the countryside, in the heart of the Vexin countryside ... There was next to us a little girl who pointed a goose asking his relatives " Is that it? "Mom replied," It's a swan, darling. " I thought of the beautiful farm of Villages Nature ... "yes, it is important to have a place near Paris where children will learn the difference between a dragonfly and a sheep". It's sad, but it's reality.

Too many people live surrounded by ugly, too far from nature. It is for them that Thierry Huau has put so much energy and intensity to invent an (express) paradise, accessible to the greatest number. He is, in my eyes, the Robin Hood of the Garden designers, and thanks to him, we shall have the last real huge gardens of this planet, who knows ? ... He not only aligned trees in Rows like onions, with masses of annuals for covering the ground, Thierry convoked to Villages Nature beautiful, rare, singular, sometimes twisted species and assembled them with taste in several garden spaces. Pleasant surprises and hiding places worthy of Niels Udo. When the planet will be definitely ruined, Villages Nature will remain to remember what a tree looked like.

jeudi 13 juillet 2017

Craig P. Burrows







Jetez un oeil au travail du photographe Craig P. Burrows. Il capture des ultraviolets invisibles à l'oeil nu.
Have a look at Craig P. Burrows' work, photography with UVIVF (ultraviolet-induced visible fluorescence) to capture colors and details we can't typically see with the human eye.

Link

9Gag, the monolith




9gag est un site de divertissement qui publie des "mèmes" ces petites images marrantes qui circulent sur le web. Pour leur rendre hommage, 9GAG a commandé une oeuvre d’art monumentale au sculpteur Antonio Soler. Ils ont érigé ce monolithe de 24 tonnes dans un désert. La pierre est sculptée d'une multitude de mêmes.

9gag is an entertainment site that publishes "memes" these small funny images that circulate on the web. To pay tribute to them, 9GAG commissioned a monumental work of art from sculptor Antonio Soler. They erected this 24-tonne monolith in a desert. The stone is carved with a multitude of memes.

mercredi 12 juillet 2017

Le Refuge, Marc Ange





Le Refuge, une très jolie pièce réalisée par le designer Marc Ange pour The Invisible Collection, ce projet a reçu un véritable succès à Milan. Le Refuge, a very pretty piece by designer Marc Ange for The Invisible Collection, this project was a real success in Milan.